Intolérable, lamentable et indécent!
Ce sont les sentiments que ressentent tous les habitants de mon village suite aux derniers
évènements de dégradations de plusieurs tombes au cimetière de St-Béat.
De tels actes sont incompréhensibles et ce n'est pas parce que l'on fait une différence
entre les mots "Profanation" et "vandalisme" qu'il faut les minimiser.
Personnellement, dans ce cimetière, j'ai un grand nombre de membres de ma famille et dernièrement j'y ai déposé les cendres de mon fils.
Je suis outrée, comme beaucoup de personnes, que des individus se permettent de dégrader
de tels lieux, car ils accueillent tous les humains à leur mort quelles que soient leurs idéologies.
Ces tombes sont des tombes d'enfants.....
Quelle différence faites-vous entre ce qui est considéré comme une profanation et du vandalisme?
En réalité le vandalisme est motivé par l'intolérance, l'ignorance ou le manque de réflexion,
parfois aussi par la cupidité (en temps de guerres.... et également par les "pilleurs").
"Le vandalisme est un DELIT qui consiste à détruire, dégrader, détériorer volontairement le bien
d'autrui pour son seul plaisir ou dans un but de nuisance"
Il est punissable en France (vos droits)
De tels actes sont inqualifiables et on doit les réprimer comme tels.
Les questions également à se poser :
Pourquoi ?
Quelles motivations ?
Par qui ?
Les solutions sont-elles simples ou non ?
Suite à l'intervention, en 2010, du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe auprès du Ministre de l'Intérieur français, un groupe d'étude avait été diligenté et
le rapport rendu en 2011 indiquait :
"qu'il était constaté sur le terrain qu'il y avait, en effet, de plus en plus de profanations à caractère raciste et antisémite. En chiffre absolus, ce sont les cimetières chrétiens qui sont les plus nombreux à être profanés. Mais les profanations des lieux juifs et musulmans, eux, prennent des caractères racistes et antisémites, ce qui n'est pas forcément le cas des premiers. Depuis 2011, peu de chiffres circulent.
Le rapport s'est aussi intéressé au profil des auteurs des profanations.
"Nous avions établi trois catégories d'auteurs de profanations" explique Claude Bodin.
"Des jeunes adolescents, un peu éméchés, qui on ne sait pas pourquoi vont s'adonner à ce type de dégradations, et qui constituent la majorité, des personnes influencées par le satanisme, très peu nombreuses, enfin un groupe plus politique, qui fonctionne, de façon raciste. Cette troisième catégorie était en évolution".
On peut lire dans le rapport que les motivations étaient difficilement décelables :
Les motivations sont diverses :
Action militante (très peu de cas),
Dérivatif au désoeuvrement, Problèmes d'insertion sociale?
Perte des valeurs morales (en grande partie),
Haine aussi bien du système que des gens qui ne sont pas "des nôtres",
Violence gratuite....
Il y a un peu de tout cela en réalité à des degrés plus ou moins forts.
Les solutions ?
Elles ne peuvent pas seulement venir des "politiques".... il faut impérativement
que les parents reprennent en main l'éducation de leurs enfants.
Peut-être même qu'ils ré-apprennent eux-mêmes ces valeurs.
UNE VALEUR FONDAMENTALE :
LE RESPECT.
Respect de l'autre, de la différence, respect des convictions de l'autre,
revoir également la définition du mot "liberté"
La liberté d'expression : oui mais sans oublier que cette liberté d'expression ne doit pas
offenser l'autre, car sinon on ne le "respecte" pas et on ne nous respectera pas non plus.